Janvier 2017, je n’oublierai jamais cette date. Ni le lieu ni les minutes qui ont suivi les résultats du premier spermogramme de Zhom, ni l’angoisse devant la lecture des résultats, ni la boule dans la gorge et dans le cœur qui n’a fait que grossir pendant le trajet jusqu’au gynéco.
Je ne peux pas oublier la tête de la secrétaire quand je lui ai demandé une explication parce que les résultats ne pouvaient pas être vrai. Son regard quand elle relevé la tête, les pleures que je n’ai pas pu garder et la peine immense qui m’a submergé.
Et puis il y a eu le coup de téléphone avec mon mari, les tremblements dans sa voix et mon besoin vital de le retrouver au plus vite pour être avec lui, contre lui pour pleurer, le soutenir, lui dire que je l’aimais plus que tout. Mais mes jambes ne pouvaient plus porter mon cœur devenu trop lourd et mes yeux étaient bien trop embrouillés pour me permettre d’avancer.
Je n’oublierai jamais cette impression de vide abyssal sous mes pieds. L’impression d’être au bord d’une falaise sur le point de tomber du mauvais côté. L’impression que notre rêve devenait tout d’un coup impossible.
Et puis je l’ai vu prostré dans notre canapé, absent, le regard vide. Je l’ai rejoint et nous nous sommes retrouvés tous les 2 comme 2 naufragés sur une île déserte avec l’impression d’être seul au monde. On a pleuré (un peu), on s’est réconforté (beaucoup) et on s’est dit qu’on s’aimait (passionnément), qu’il était toujours mon amoureux (à la folie) et que je n’avais pas (mais pas du tout) envie qu’il me quitte.
A ce moment, j’ai su que mon rôle était de l’aider à se relever, de l’aider à lui montrer que tout n’était pas perdu, qu’il y avait encore de l’espoir même infime. Il nous fallait mettre des gants de boxe et partir au combat contre la nature qui avait décidé de ne pas nous aider.
Il y a presque un an, nous vivions la première pire journée de notre vie. Ce serai vous mentir de dire que les larmes ne me sont pas montées en écrivant ce texte.
Aujourd’hui j’ai enfin pu écrire ces lignes, enfin pu mettre des mots sur ce jour qui a redistribué les cartes de notre futur projet.
Nous continuons à avancer, à nous rapprocher encore un peu plus de notre but et continuons à nous battre pour faire avancer les choses. Nous ne serons jamais complètement guérit, l’infertilité est une meurtrissure qui restera mais le temps est un pansement qui fini par apaiser les blessures.
Fiou …. c’est poignant …
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A moi aussi, ton texte met les larmes aux yeux…
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❤️
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on oublie jamais les premiers résultats arrivés qui parlent infertilité… Je me souviens encore comment ça s’est passé pour nous et où j’étais quand mon homme m’a appelé et m’a dit, il y en a zéro… il avait reçu le courrier… ouvert puis regardé sur le net… ça m’a travaillé tout l’après-midi… Des années plus tard, j’y pense encore ! Pas facile tout ça..
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C’est le jour 1, celui qui fait tout basculer comme le jour où tu rencontres ton homme. Ta vie change en passant du meilleur au pire.
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Nous ça fait 7 ans quasiment jour pour jour, on n’oublie malheureusement pas un moment pareil, c’est tellement violent…
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Tu m’as mis les larmes aux yeux… Je vous souhaite de tout coeur de le gagner ce combat de boxe, quels que soient les moyens employés…
Plein de réconfort
Virginie
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