On se chamaillait et je venais de te faire une nouvelle réflexion sur l’inutilité de tes testicules (pas cool de ma part mais on préfère en rire 1 an plus tard). Alors tu m’as pris dans tes bras, m’a regardé droit dans les yeux et m’a sortie cette phrase de nul part.
« Ça nous aura unis cette connerie »
C’est ce qui est bien avec toi, t’as façon de te confier comme ça au moment où je m’y attends le moins. Au début, je supportais mal cette pudeur moi qui suis si expressive, si bavarde, si explosive. Et puis finalement ce défaut se transforme en qualité avec les années, il m’oblige à être vigilante tout le temps.
C’est si dur, pour toi, de te confier sur ton désarroi mais je patiente. A l’affût je guette tes réflexions, tes élans du cœur, les moments où tu laisses sortir tes ressentiments.
Pendant 2 ans, c’est nous qui étions dans le mal, dans l’incertitude concernant notre futur (jamais concernant nos sentiments) mais maintenant c’est autour de nous que ça part en cacahuète et je sens que ça te fait peur. C’est bizarre d’ailleurs, tu semblais beaucoup moins effrayé quand c’était notre tour.
Alors tu ouvres un peu plus la boîte de Pandore de tes sentiments pour te rassurer et me rassurer par la même occasion.
Nous aurions pu choisir de séparer nos chemins pour découvrir la parentalité chacun de son côté. On a préféré choisir le combat à 2, les coudes serrés, uni malgré les tempêtes, les deuils, la tristesse, le ras le bol. Pour faire face à tout ça, nous avons choisi l’union voir même la fusion parce qu’à 2 on est plus fort. La stérilité nous aura unis dans le combat, dans la faculté à faire face coûte que coûte. Galvanisé par l’autre, par l’envie de ne pas le décevoir, nous avons dépassé nos propres limites, trouver encore et toujours les ressources pour avancer.
Notre couple n’est pas uniquement unis par des sentiments, il l’est par une force qui nous a fait grandir, évoluer et une faiblesse que l’on a plus peur d’assumer et qu’on essai de surpasser.
Oui cette connerie nous aura bien unis.
♥️ Magnifique
Je suis nouvelle sur ton blog mais il m’a déjà tellement apporté à travers tes mots. Nous traversons sensiblement la même chose. Il y a un mois nous apprenions l’absence de spermatozoides de mon homme, demain nous avons notre premier rendez-vous au CECOS. Mon homme n’est pas très expressif. J’espère dans un an pouvoir confirmer ce magnifique texte que tu viens de rediriger.
Merci pour le partage de votre histoire ♥️ Et comme tu dis sacré connerie !!!!
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Merci beaucoup !
Ne lâchez rien, même si c’est dur. Ça en vaut tellement la peine. Bon courage pour votre parcours et surtout ne stressez pas, vous avez fait le plus dur.
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Ah les hommes sont souvent comme ça je crois, et comme toi j’ai souvent guetté les petits instants d’ouverture. Ceci dit c’est encore le cas même si, le temps passant, il s’ouvre un peu plus facilement (et on vient d’atteindre le stade ultime, il a commencé une thérapie, de lui même, juste parce qu’il en avait marre d’être trop renfermé).
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Ton homme passe un sacré cap ! C’est pas demain que Zhom ira faire une thérapie, pour l’instant il compte sur ses potes qui vivent la même galère.
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Honnêtement je ne pensais pas qu’il le ferai un jour, et puis finalement en l’espace de qq semaines il a eu le déclic
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J’imagine très bien ce que vous avez traversé, et surtout ce lien que ce combat à renforcé. j’ai tendance à croire que les couples unis dans l’adversité son indéfectible. je trouve que c’est le plus beau des amours.
Comme ta déclaration d’ailleurs.
Mon homme aussi n’exprime pas directement ses sentiments. Et très difficile à déchiffrer. petit à petit j’apprends à lire entre les lignes. Malgré certains doutes (de temps en temps), je sais que ce lien existe entre nous et il est solide…
merci pour le partage.
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C’est beau cet amour là. Comme les étapes de la vie, belles ou moins belles , peuvent réveler ce qu’on a de meilleur en nous.
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